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Le djembé est originaire du
pays Mandingue en Afrique de l'ouest. On le retrouve au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en
Guinée, au Mali, et au Sénégal.
Dans ces régions, le djembé anime
nombre de fêtes populaires tels que mariages, baptêmes,
circoncisions, récoltes, etc... Ceci avec des rythmes
particuliers et propres à chaque occasion et chaque groupe
ethnique. Il est
également utilisé par les troupes et ballets africains.
Aujourd'hui, la
pratique du djembé s'étend au monde entier.

C'est un instrument de musique composé d'une pièce
de bois en forme de calice recouvert d'une peau de chèvre ou
d'antilope et d'un système de tension (corde, anneaux
métalliques).
Le djembé fait partie d'un ensemble polyrythmique,
on ne le joue très rarement seul. Les membres de cet
instrumentarium sont le Dounoumba, le Sangban, le Kenkeni, plusieurs
djembés d'accompagnements et un djembé soliste (en
général). De plus, il est indissociable de la danse dont
les phrases du soliste marquent les temps.
Les 3 principaux sons que l'on fait sur un djembe sont:
- La basse, la paume de la main reboudit sur la surface du milieu de la peau.
- Le tonique, les doigts
collés les uns sur les autres frappent sur la
surface du rebord de la peau en utilisant la main (sans le pouce) du
bout des doigts au début de la paume.
- Le claqué, les doigts légèrement ouverts frappent au même endroit que le tonique, comme si on donne une claque verticale. En
fait, ce sont les bouts des doigts qui touchent la peau, alors que l'extrémité de la paume touche le bord de la peau.
Pour ceux que ça
intéresserait, je me suis amusée à chercher les spectres de fréquences (à l'aide du logiciel Audacity) des différents
sons du djembe.
On peut faire bien d'autres sons, par exemple:
- Des sons étouffés, une main reste toujours sur le rebord de la peau, tandis que l'autre main exécute les sons précédents.
- Des touchés ou "notes fantômes", on fait des toniques mais en effleurant la surface de la peau. Les touchés sont joués dans les endroits où il y a des silences, il sont pratiques pour aider à conserver la cadence du rythme et lui donner un autre style.
- Des jeux de doigts, un ou plusieurs en roulement, gratter la peau
avec les doigts ou bien glisser les doigts et la main sur la peau.
- Et bien d'autres encore ...
Voici ce que peut inspirer les rythmes djembe : Djembe, corps et vibrations
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doun doun
dounoumba

sangban
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Cet
instrument est essentiel de la musique mandingue, les doun doun ont un
rôle de base rythmique et mélodique. Ils accompagnent le
plus souvent les djembé solo et d’accompagnements. Le
djembé solo commande aux doun doun les variations
rythmiques.
Les fûts du doun-doun sont composés généralement de trois tambours :
- Le plus petit «
son aïgu » est appelé Kinkéni, ou
kenkéni, ou kinkin, ou kinserini (diamètre
d’environ 30 cm)
- Le moyen « son medium » est appelé sangban, sanban ou sangbani (diamètre d’environ 35 cm)
- Le plus gros «
son grave » est appelé dun dun, doun doun, doum doum ou
dounoumba (diamètre d’environ 40 cm).
Ces
trois fûts sont de forme cylindrique, les deux extremités
sont couvertes d’une peau de vache, bœuf ou toutes autres
peaux épaisses d’animaux sauvages.
Ils
peuvent être joués horizontalement, une main frappant
à l’aide d’une baguette en bois l’une des
deux peaux. L'autre main frappe à l’aide d’un support métallique (clous, bague….) une cloche métallique posée sur le fût.
Ils peuvent
être également joués verticalement, le batteur
pouvant se munir d’une baguette en bois dans chaque main.
Les doun
doun peuvent être joués séparément, mais
également comme batterie par un seul joueur.
On distingue deux notes :
- Le son ouvert, le bâton rebondit sur la peau delivrant "la note pleine".
- Le son piqué, le bâton reste plaqué sur la peau provoquant un son sourd.
De même que pour le djembe, j'ai
recherché
les spectres de fréquences d'un sangban, d'un kenkeni et de 2 cloches
différentes. Vous pourrez également entendre le son d'un sangban, d'un kenkeni et de cloches.
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Chekere

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Le Chekeré, également appelé parfois Djabara,
est un instrument de percussion fabriqué à partir
d'une variété de courge, la calebasse
séchée et travaillée. La courge est vidée et recouverte d'une maille comportant de petites perles ou des graines.
L'instrument peut être secoué, frappé sur la
main, utilisé en rotation, lancé et
récupéré en rythme...
Vous pouvez voir le spectre de fréquence et entendre le son d'un chekere. |
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